Le Comité consultatif (nouveau nom de la Commission extramunicipale) s’est réuni le 10 mars pour examiner le projet de Budget communal pour l’exercice 2009. Cet examen est purement consultatif puisque la décision appartient au Conseil Municipal, mais il a son importance du fait de la présence du Maire, de trois Adjoints et de quatre autres Conseillers municipaux. Le Budget adopté définitivement sera sans doute un peu différent mais uniquement sur des points de détail.

Pour en comprendre les grandes lignes, il faut se référer au « Compte Administratif » de l’exercice 2008. C.A que j’ai commenté dans le précédent billet de cette série ICI

La situation financière de la Commune est saine : impôts communaux dans la moyenne des communes du même type ; endettement plutôt faible et en cours d’extinction avancé ; excédents accumulés importants ; pas de problèmes de trésorerie… L’occasion rêvée pour se lancer dans des équipements importants ! Le projet de Budget prévoit donc environ 720.000 euros pour les opérations d’équipement contre respectivement 143.000 et 105.000 en 2007 et 2008

Ces 720.000 euros se répartissent de la manière suivante : 160.000 euros seront affectés au paiement d’investissements antérieurs non encore achevés ou non encore réglés ; 560.000 euros seront consacrés à l’ouverture de dossiers ou de chantiers nouveaux.

Dans ces propositions nouvelles, deux projets se partagent la part du lion : l’aménagement de la place centrale du village (185.000 euros prévus) et la création d’une réserve foncière au Bosquet, création sur laquelle je vais revenir plus longuement.

Le reste correspond à des équipements très variés qui vont de la voirie (61.000 euros) à l’enfouissement des lignes téléphoniques au village (42.000 euros), en passant par la restauration de la chapelle de Joux (17.000 euros), des travaux au cimetière (24.000 euros), la restauration de deux statues, l’achat de divers mobiliers (logiciels et numérisation du cadastre, un rétroprojecteur, un micro, un ordinateur pour la bibliothèque) et surtout la réfection de la toiture du château de la Vernade (65.000 euros), la réhabilitation du bar-crêperie (28.000 euros), la restauration de la porte de l’église et de la toiture de la chapelle (24.000 euros).

Je vais insister maintenant sur « l’opération n°651″ (soit: « Réserve foncière opération du Bosquet) qui a donné lieu à deux débats fort feutrés, lors du vote du Compte Administratif et lors de la réunion du Comité Consultatif. Pourquoi ces débats ont-ils été feutrés ? Ce n’est pas à cause de l’aspect financier de la chose : une large majorité des élus pense qu’il est intéressant pour la Commune d’acheter des parcelles d’un seul tenant, classées en zones urbanisables mais non encore équipées, pour un prix modique et une superficie totale de près de 18.000 mètres carrés. Cette majorité d’élus (dont font partie les deux conseillers d’opposition) estime que le montage financier de l’opération sera facile sans qu’il soit indispensable d’augmenter les impôts communaux. Le projet de Budget prévoit d’ailleurs de financer l’affaire par une ponction sur les réserves et le recours à un emprunt modéré de 44.000 euros. Le problème n’est donc pas là !

En fait, il s’agit de préciser à quoi servira cette réserve foncière. Certes, ce pourrait être (c’est parfois apparu dans les conversations) une zone que la Commune met, en quelque sorte, de côté, pour usage ultérieur, très ultérieur et il est vrai que, dans le passé, le manque de terrains communaux s’est souvent cruellement fait sentir. Aurais-je mauvais esprit? J’ai l’impression que le Conseil municipal est très divisé sur l’usage qu’il conviendrait de faire de cette réserve foncière, mais que certains ont quand même leur idée là-dessus…

Et j’ajoute que j’ai ma petite idée sur l’idée que les uns et les autres se font de la « réserve foncière ». On pourra d’ailleurs compléter ce qui va suivre en se référant à ce billet . Je note d’abord qu’il semble y avoir une sorte de consensus pour reconnaître que la Commune manque d’une véritable salle polyvalente qui ne soit pas incluse dans un bâti trop serré : de ce point de vue, les parcelles de la « réserve foncière » ne sont pas mal situées, puisqu’elles ne sont pas dans le village chef-lieu mais un peu à l’écart, sans en être très éloignées.

Ce point ne devrait pas faire difficulté. En revanche, je ne suis pas sûr qu’il soit possible de concilier le point de vue de ceux qui verraient bien la Municipalité équiper les autres parcelles et les revendre à un prix relativement modiques pour aider « des jeunes » à s’installer, ceux qui verraient bien la Commune réaliser un bonus confortable sur l’opération et ceux qui verraient bien la Commune échanger les parcelles restantes contre, par exemple, l’installation par un office de HLM de trois ou quatre logements sociaux analogues à ceux de la Combe du Bosquet. On devine facilement à quelle solution va ma préférence!

Apparemment, le débat n’est pas prêt à être porté sur la place publique et pourtant il convient qu’il le soit. Une partie de la prospective communale en dépend et cela ne nécessite pas une révision du PLU, ce qui permettrait d’économiser 20.000 euros d’argent publique. Sur ce point, je renvoie à ce billet .

(modifié le 30 avril 2009) Une réunion publique tenue sur le PLU, le 29 avril, a apporté des précisions intéressantes sur le projet de révison du PLU : ces précisions contredisent nettement la conclusion du présent billet. Dont acte! et voir : Révision du PLU : une explication

(modifié le 5 juillet 2009) compléter cet article par la lecture de Encore, la réserve foncière et de Un nouveau quartier pour Chassiers

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