Ou : de l’inexistence (17)

Connaissons-nous Bertran de Born ? Comment pourrions-nous le connaître !

Disons que nous le classerions spontanément comme un « troubadour ». Cinq ou six noms surnagent ainsi pour ceux d’entre nous qui ne sont pas des spécialistes de la littérature des douzième et treizième siècles. Il y a Peire Cardinal, Bernard Marti, Bernard de Ventadour, Guillaume d’Aquitaine. Et il y a Bertran de Born. Un peu interchangeables à nos yeux les uns avec les autres, ces « troubadours », nous les imaginons, passant de châteaux en châteaux, de cour en cour, d’Anjou en Limousin, d’Aquitaine en Languedoc, de Provence en Catalogne, et chantant – s’accompagnant du luth ou d’un instrument voisin – dans une langue embellie par les misères qu’elle subit par la suite.

Célébrant l’amour et la guerre, le printemps et Dieu. Nous les imaginons (nous nous les imaginons) introduisant un peu de civilisation dans la sauvagerie des Moyens Âges, à la fois « courtois » envers leur Dame et si précis parfois sur tel ou tel de ses charmes, à la fois respectueux de la chevalerie et libres de propos sur ses excès, à la fois amoureux de la paix et passionnés de tournois et de batailles. Aplatissant allègrement l’histoire, nous les voyons annoncer trois ou quatre cents ans à l’avance l’allant des condottiere de la Renaissance réinventés par Stendhal. Il s’en faut de peu que nous embauchions dans leur troupe Jean Pic de la Mirandole. Ou même Fabrice Del Dongo, surtout sous les traits de Gérard Philippe !

Oui, le troubadour est un stéréotype grâce auquel la fantaisie surgit des années noires, zébrant d’inattendu les pierres enfumées et plutôt disjointes des mottes féodales. L’espace d’un ennui, rendant souriants les mufles avinés des soudards de la garde. Le troubadour, c’est au pire des enfers l’éclat du Paradis. Oui, nous avons bien besoin des troubadours. Même si nous ne les connaissons que de si peu et de si loin, vaguement encouragés à les célébrer par Aragon, par Ezra Pound ou par Jacques Roubaud.

Mais si, alertés quand même par tel ou tel historien sur les contre-sens que cette approximation risque de nous faire commettre, nous nous essayons d’y voir d’un peu plus près, alors le stéréotype implose. Ou semble imploser. Prenons Bertran de Born, après le livre (et le travail) que Jean-Pierre Thuillat vient de lui consacrer. Ce livre a pour sous-titre : « Histoire et Légende », ce qui suppose qu’en soumettant les assertions de la légende aux exigences de l’archive, on peut espérer atteindre l’histoire. Une histoire non légendaire… Ce qui est sans doute une autre histoire.

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Jean-Pierre Thuillat fait remarquer que les images qu’évoque en nous le nom de Bertran de Born viennent moins de ses poèmes (poèmes chantés, mais sans doute chantés par son jongleur habituel : Papiol) que des petits textes ajoutés aux poèmes par les copistes du treizième siècle pour gloser (« razon») ou pour présenter le troubadour (« vida »). C’est à partir de ces ajouts fantaisistes que Dante a fixé comme définitivement un Bertran de Born infernal : au fond de la neuvième fosse du huitième cercle de « L’Enfer », Dante, accompagné et protégé par Virgile, croise une brute décapitée poignant sa tête comme une lanterne pour éclairer un peu les sinistres lieux ! Comme Mahomet, Bertrand de Born est condamné à l’Enfer pour avoir, par ses paroles, déchiré l’alliance du père et du fils, du seigneur et de son vassal, du frère et du frère et donc désordonné le monde voulu par le Créateur. Et comme l’archive montre à l’évidence que le troubadour prit parti pour « le Jeune Roi » contre « le Vieux Roi », Henri II Plantagenêt, et pour « Le Jeune Roi » contre Richard Cœur-de-Lion, son frère, nous voilà convaincus qu’il n’y a pas de fumée sans feu et que les outrances enflammées de Bertran ont pu le conduire en Enfer. Un Enfer, d’ailleurs revu et corrigé à la manière romantique par Gustave Doré :

Bertran de Born

La plupart des poèmes de Bertran conservés en archives sont des « sirventes », c’est-à-dire des chants (des « canso ») toujours plus ou moins liés aux querelles politiques, aux rapports de force entre grands seigneurs. Et il est certain qu’ils ont pu être entendus comme des textes de propagande moins destinés à influencer la postérité lointaine que les auditeurs du moment. Quand Bertran de Born invite tel grand seigneur à mettre ses biens en gages pour s’acheter de quoi décabosser son armée ou tel seigneur un peu moins grand à sortir de sa neutralité pour rejoindre tel camp, il est en effet tentant de le considérer comme « e bons domnejaire », un va-t-en-guerre impénitent, expert en dommages, méritant bien la neuvième fosse du huitième cercle.

D’autant que certains « sirventes » de Bertran – moins épiques, plus lyriques – s’attardent, malgré la brièveté du genre, sur le plaisir qu’il éprouve à guerroyer, à faire guerroyer ou à s’imaginer faisant guerroyer. « Bien me plaît, le gai temps de Pâques ». D’accord ! Et aussitôt apparaissent les fleurs, les feuilles et la joie des oiseaux, mais le même gazouillis musical (d’ailleurs de qualité : « Ben me platz lo gais temps de pascor que fai fuolhas e flors venir e platz mi quan auch la baudor, dels auzels que fan retentir la bocatge ») se prolonge pour dire « sobre los pratz » l’éclosion printanière des tentes et des pavillons, tandis qu’un habile travelling avant fait apparaître sur l’horizon « chavaliers et chavals armatz ». Eisenstein aurait-il fait mieux?

Et nous ne sommes pas ici dans le second degré. Tout le poème célèbre la beauté des massacres, avec un sens très précis de la mise en scène. D’abord, devant les cavaliers et leurs chevaux immobiles, l’agitation de « li corredor » des éclaireurs (en fait, le courir sus des soudards besogneux dont la présence est destinée à pratiquer la terre brûlée) qui « faz las gens e l’aver fugir » : huit pieds pour dire à la fois la fuite éperdue des paysans désarmés et le peu de biens (leur « aver »,leur avoir) qu’ils peuvent essayer d’emporter. Puis « l’envazor », l’avance implacable de la ligne cavalière, quand les soldats assiégés sortent à leur tour (« gran re d’armatz ensems venir ») avec en son centre et légèrement en pointe le seigneur, avant qu’un zoom focalise la chanson sur « l’entrar de l’estor », le début de la lutte (prononcer « l’entrar de l’estour ») et ce que celle-ci entraîne de chaos sur les épées, les heaumes, les écus, « chaps e bratz », les membres et les têtes. Avec , comble du chaos mais déjà annonce de la fin, ces deux très beaux vers : « don anaran arratge / chaval del mortz e dels nafratz » (et s’en iront à l’aventure / chevaux des morts et des blessés ).

Avant l’envoi (car chaque sirvente est suivi d’un envoi), les derniers vers avec la chute poétique : « per l’erbatge/e vei lo mortz que pels costatz: an los tronzos ab los cendatz » (et par l’herbage, voir les morts qui dans leurs flancs, portent les hampes avec leurs flammes). Et les historiens de faire remarquer que l’annonce du printemps était effectivement pour beaucoup de seigneurs le moment pour relancer la guerre interrompue par l’hiver… à condition qu’ils eussent de quoi remobiliser « mesnie » et « paratge ». D’où l’envoi qui recommande à l’hésitant (le seigneur « oc e no », soit « le Jeune Roi ») de tout mettre en gage si c’est nécessaire afin de ne pas rester trop longtemps « en platz ».

On mériterait l’enfer à moins ! Cependant Jean Pierre Thuillat observe qu’ici, c’est moins Bertran de Born qui parle que, par sa bouche et celle de son fidèle Papiol, son seigneur lui-même, c’est-à-dire soit le chef de la maison des Lastours (dont Bertran est à la fois le vassal et le beau-père de la fille) soit « Le Jeune Roi » Plantagenêt (celui qu’il feint d’appeler dans ses chansons « Oui et Non ») dont les Lastours sont de fidèles soutiens contre Henri II (« Le Vieux Roi » Plantagenêt) et Richard-Cœur-de-Lion. Mais l’égo du troubadour est tel (au moins, en chansons) qu’il s’identifie sans mal (et qu’on l’identifia sans mal) à ce « Je » collectif et qu’on peut dans l’allant du « sirvante » le voir grand seigneur batailleur parmi les Princes.

vignette Hautefort

(Il est possible d’avoir sur le plein écran cette image en plus forte résolution : il suffit d’un clic-gauche dessus puis taper la touche F11)


Or, Jean-Pierre Thuillat est convaincant quand il s’appuie sur la documentation pour montrer que Bertran de Born n’était pas vraiment un grand seigneur : son château de Hautefort est bien une pièce décisive de la puissance militaire en Aquitaine et Limousin, mais il n’en est pas le propriétaire « éminent ». La famille limousine des Lastours (qui est alliée plutôt au « Jeune Roi » Henri qu’à son père « Le Vieux Roi », Henri II, ou à son frère Richard Cœur de Lion) lui a confié la garde et la défense de ce château. C’est déjà beaucoup, mais c’est tout. Quand son frère cadet Constantin de Born essaiera, avec un certain succès au moins momentané, de lui ravir cette lieutenance, les deux hommes en appelleront aux Lastours. Et le château, même s’il a fière allure aujourd’hui sur sa colline avec ses murailles restaurées et ses tours et tourelles dans la manière Plantagenêt, était d’abord une « motte féodale » assez fruste, une de ces défenses que Richard Cœur de Lion prenait en série, sans avoir trop de coups à férir. Et il nous paraît bien évident, aujourd’hui, que l’image du sire de Hautefort rencontrée en Enfer par Dante et Virgile ne pourrait pas être retenue si on voulait accéder à un « véritable » Bertran de Born.

De la même manière, pour les mêmes raisons, qui souhaiterait approcher de la « réalité » de Bertan de Born serait obligé d’écarter aussi toutes les images qui ont été déduites, du treizième au vingtième siècle, et moins en France qu’ailleurs en Europe, à partir du poème de Dante. Bertran de Born devint alors, en Italie, en Catalogne, en Angleterre, un personnage shakespearien, tantôt célébré comme un patriote aquitain fomentant résistances sur résistances face à l’envahisseur anglais (avec quelque chose du « Grand Ferré », voire de « la Pucelle »), tantôt comme un rustre sublime, « une force qui va », dressant sa sauvagerie chthonienne face aux équilibres débiles du monde tel qu’il semble être. Il paraît qu’on tenta même de construire un opéra sur cette image.

Selon Martine Dauzier, c’est « l’Allemagne » du début du dix-neuvième siècle qui essaya le mieux de s’affranchir du Bertran dantesque : on sait que des courants nationalistes y animèrent une philologie érudite portée sur l’examen attentif des textes eux-mêmes, puisque, pour elle, la langue et l’écriture sont enracinées dans le même socle que la patrie et son histoire. Les analyses qui furent tirées des ‘ »sirventes » font alors apparaître Bertran de Born comme l’émanation d’une sorte de « douce France », assez paradoxale en un sens par rapport à ce que semble apporter une première lecture des poèmes. Comme si ces commentateurs tardifs avaient mis en relief ce que l’auteur des « sirventes » a plutôt placé en creux parmi les personnages hauts en couleur qu’il invente. C’est ainsi que le roi de France, Philippe II (le futur « Philippe’Auguste » de Bouvines) dont Bertran de Born ne cessa pourtant de regretter la pusillanimité (et que « Le Jeune Roi » essaya en vain d’attirer dans ses coalitions) apparaît alors comme l’inspirateur du troubadour.

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L’historiographie contemporaine souligne donc bien que « l’histoire » de Bertran de Born – au cas où elle serait possible – est encore à faire. Elle souligne aussi, plus involontairement, qu’en essayant de la construire, les historiens parviennent au mieux à élaborer des hypothèses de « conjointure ». Ce terme, repris par Martine Dauzier mais réinventé, semble-t-il, par des commentateurs de Chrétien de Troyes qui l’employait lui aussi, désigne un corpus de textes et de « faits » rassemblés, conjoints, par leur adéquation à une ou à des métaphores sur lesquelles un consensus (provisoire, mais vécu comme définitif) s’est dégagé. Dans ce cadre intellectuel, ce qui est avéré (donc, considéré comme ayant été réel), c’est ce qui « colle avec » la conjointure. Et l’hypothèse sur celle-ci est renforcée à chaque fois qu’une archive supplémentaire s’y intègre. Mais, pour peu que le présent (le présent d’où travaille l’historien) croie avoir besoin d’une autre conjointure et change de métaphore, les interprétations antérieures deviennent légendaires.

Jean-Pierre Thuillat ne manque pas d’appuis pour construire une conjointure différente. En particulier, des travaux assez récents lui permettent de plus prendre en compte la relative médiocrité du statut social de Bertran de Born et ses rapports avec l’abbaye cistercienne de Dalon où il s’est retiré à la fin de sa vie (entre 1195 et 1202). Combinée avec les apports des médiévistes de l’Ecole des Annales (Georges Duby en tête), cette prise en compte lui permet de reléguer dans la légende (souvent, dans la légende noire) bien des constructions qui furent prises pour argent comptant aux siècles précédents. Jean Pierre Thuillat se livre à « une reconstruction minutieuse de sa vie » et peut ainsi se réclamer d’un souhait émis par Montaigne (cité en exergue) : s’en tenir à « la matière même de l’Histoire, nue et informe… ».

Ce travail de déblaiement opéré sur les scories ajoutées par le temps et les idéologies à la matière même de l’Histoire est très bien conduit mais il s’opère dans le cadre d’une aspiration scientifique qui postule (sans s’attarder sur son postulat) qu’il y a quelque part un socle réel constitué à la fois du contexte de l’époque et de la personne même de quelqu’un qui exista sous le nom de Bertran de Born. Et, bien entendu, le personnage comme le contexte est déclaré, au terme du travail, «complexe … et riche de ses contradictions et de ses ambiguïtés ». Or, justement, non : l’objectif visé est nécessairement hors de portée de l’historien et de qui que ce soit. Bertran de Born n’aurait pas pu dire qui était Bertran de Born, même s’il ne se serait sans doute pas privé d’avoir un avis sur la question. Quant au contexte (qu’on le qualifie d’occitan, d’aquitain ou de limousin), à force de le reconstruire et d’y conjoindre de nouveaux éléments tout en en éliminant d’autres, il s’effiloche nécessairement. Comme n’importe quel contexte. À n’importe quelle époque.

Je pense qu’ici, nous pouvons nous apercevoir – je dirai : une fois de plus – que notre aspiration à atteindre grâce à l’histoire les anciens présents (« la matière même de l’histoire, nue et informe ») ne peut être que déçue. Certes, la déception est masquée, parfois même inversée, quand le récit de l’historien apparaît cohérent à la fois avec ses propres exigences de récit et avec d’autres récits qui s’articulent sur lui et auxquels il s’articule, mais il s’agit d’une cohérence littéraire qui émane du présent de l’historien. Après avoir lu le travail de Jean-Pierre Thuillat, je me fais certes une idée assez précise (malgré sa complexité) de Bertran de Born et du contexte, et même je lui en sais gré, mais le « personnage » que j’invente sous son influence relève du romanesque.

Même si cette image me semble plus adéquate que celle de la « légende » aux exigences de ce qu’on considère aujourd’hui comme la documentation, même si je ressens comme son auteur un certain sourire à repenser aux anciennes images du troubadour et de son temps, je ne peux pas y adhérer autrement que je n’adhère à un personnage de roman. Ce qui est déjà beaucoup !

Je regrette pourtant (et pour cette raison) que cet ouvrage important ne comporte pas les poèmes de Bertran de Born, in-extenso puisqu’ils ne sont pas si nombreux. Et surtout que Jean-Pierre Thuillat n’en ait pas, à partir de leur texture même, proposé une lecture qu’il est sans doute le mieux placé pour suggérer. On devine bien -mais on devine seulement – que le triple ancrage auquel il se réfère en introduction pour expliquer les raisons de son intérêt pour Bertran de Born l’a animé et l’anime encore. Son « indéfectible fidélité à la poésie », sa « connivence têtue avec (la) langue occitane », sa « connaissance intime des pays d’entre Vienne et Dordogne » (dont, accessoirement, j’ai eu l’occasion de profiter) lui permettent une évocation moins conceptuelle, je dirai plus poétique, de la présence du seigneur de « Autafort ». Cette présence, ici et maintenant, c’est-à-dire aussi bien au Gravier de Saint-Yrieix, le 27 février 2008 qu’à Dalon, le 8 janvier 1196, ne peut pas être évoquée, en son intensité, par l’argumentation conceptuelle la plus scientifique. Elle a besoin, pour paraître par accès, de surgir ou de sourdre dans les éclats qui chahutent « l’envers disloqué » des mots. Seule, une action poétique pourrait tenter d’y parvenir. Non condamnée par avance à l’échec.

M’appuyant sur le seuil recueil de Jean-Pierre Thuillat que je connaisse pour l’instant (et en l’ayant sous les yeux, car, entre Excideuil et Saint-Yrieix, je l’ai entendu lire des poèmes sur l’enfance qui m’avaient alors paru très proches de cet « envers disloqué ») et au risque sacrilège d’en détourner l’appel au sens – mais, après tout, pourquoi pas ? – j’aimerais qu’il tente pour cette présence ce qu’il réussit avec force pour l’émoi de l’amour, dans « Où l’œil se pose ». Oui, j’aimerais assez qu’il tente pour le petit seigneur de Hautefort qui s’en va se faire moine dans l’abbaye cistercienne de Dalon et pour ses canzons d’indiquer une façon de les recevoir qui nous permettrait d’espérer aller enfin en deçà des significations conceptuelles et d’apercevoir, fugitivement bien sûr, non pas Bertran de Born, mais une intensité hors du temps et de l’espace, une inexistence que nous aurions envie d’appeler Bertran de Born.

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excideuil

Le livre de Jean-Pierre Thuillat : Bertran de Born: Histoire et légende a été publié par les éditions FANLAC, à Périgueux, en 2009.


Ceux qui arriveraient sur ce blog par le biais de Bertran de Born pourraient trouver des précisions (ou des imprécisions supplémentaires) dans les nombreux billets de la série “De l’inexistence” et notamment à “Inexistence et Histoire”

Une réponse à “Mais qui est donc Bertran de Born?”
  1. THUILLAT dit :

    « Arrivé sur le blog par le biais » de JP Th., je me culpabilise encore de ne pas vous avoir écrit là-dessus depuis le temps alors que les 9 pages sommeillent toujours sous la pile droite de mon bureau, celle du courrier « en attente » ! « Crastination », dit Colette… Sans doute, mais aussi le tourbillon d’une vie de retraité, époux, grand-père, animateur-gestionnaire d’une revue de poésie et d’une « maison » d’édition associée (et associative) qui, par-dessus le marché et en dépit des infarctus et autres pontages, aimerait bien en sortir un autre, de bouquin, à la hauteur de ce « Bertran de Born » qui est après 4 ans presque épuisé.
    A bientôt sans doute et ce pendant.
    Très cordialement.
    JP Th.

  2.  
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